Virginia Tentindo Joya, salon international du bijou

À l’occasion de sa deuxième édition, le Nouveau Musée National de Monaco s’associe à Joya, salon international dédié au bijou, pour présenter les créations de Virginia Tentindo (1931, Buenos Aires) réalisées entre 1978 et 1995, aux côtés desquelles seront exposées deux œuvres de l’artiste plasticienne récemment acquises par le musée.

Virginia Tentindo expose ses premières sculptures à l’âge de seize ans et ouvre une galerie d’art à dix-huit ans à Buenos Aires. En 1953, elle s’installe à Paris, où elle travaille comme maquettiste, graphiste, illustratrice de livres. Pour le cinéma, elle reconstitue, sous forme de figurines, le Sacre de Napoléon dans Austerlitz d’Abel Gance et confectionne des poupées pour le film La Fiancée du pirate de Nelly Kaplan. Elle revient à la sculpture au cours des années 1970. Mythes, dieux, démons et chimères prennent forme dans ses sculptures surréalistes en bronze, céramique ou marbre, mais aussi dans ses bijoux ou livres objets.

Chacun des bijoux-sculptures présentés à Joya est une création originale de l’artiste, réalisée entre 1978 et 1995, années où elle expérimente elle-même la fonderie avec la technique de la cire perdue. Elle y revisite ses œuvres majeures dans des formats miniatures, avec sens du détail et minutie, révélant un travail d’une incroyable finesse. On retrouve par exemple, à l’intérieur du Chat d’Octobre, La Mandragore, figure féminine mythique réalisée par Virginia en 1983, trophée du 36^e Festival International du film de Cannes.

Deux œuvres de l’artiste, acquises par le NMNM en 2022 à la suite de l’exposition « Monaco – Alexandrie, Le Grand Détour. Villes-mondes et surréalisme cosmopolite » seront exposées aux côtés des bijoux : une sculpture, Ci-gît le verbe (2020), et un dessin, Pour que l’histoire recommence (1980).