Marie Voignier, L’hypothèse du Mokélé Mbembé, 2011 En collaboration avec l'Institut audiovisuel de Monaco

22.03.2016 • 20h00 / Projection - Théâtre des Variétés

Marie Voignier
L’hypothèse du Mokélé Mbémbé, 2011
Son, montage son, mixage : Thomas Fourel
Production : Capricci Films, L’Âge d’or et L’Espace croisé.

Projection suivie d’une rencontre avec l’artiste


Vidéo d’art, essai, documentaire de création, le film d’artiste est tout cela à la fois, un vaste territoire que les Archives audiovisuelles, le Nouveau Musée National de Monaco et l’Association L’Eclat ont choisi d’explorer, en prenant le parti de mettre en lumière des artistes dont le travail se situe à la lisière entre le cinéma et le musée, films singuliers par leurs formes, leur système de narration, mais aussi par leurs modes de production et de diffusion.
C’est Marie Voignier qui est l’invitée de ce rendez-vous artistique.

L’HYPOTHÈSE DU MOKÉLÉ MBEMBÉ de Marie Voignier (2011)
Son, montage son, mixage : Thomas Fourel. Production : Capricci Films, L’Âge d’or et L’Espace croisé. Avec : Michel Ballot, Jean-Claude Bembo, Etienne Bembo, Patrice Lumumba, Lucien Abagui IyaL’Histoire : Tourné au Sud du Cameroun le film part en quête d’un animal inconnu de la zoologie. Le Mokele Mbembé, animal terrifiant qui ressemble à un dinosaure, est présent dans les récits des Pygmées Baka depuis plus de deux siècles. Cependant, son existence n’est pas reconnue scientifiquement. Aucun spécimen, aucun squelette ni aucune dent n’ont à ce jour été portés à la connaissance des zoologistes, qui ne croient pas en l’existence de cette espèce autrement que sur un plan mythologique. Michel Ballot est quant à lui convaincu que les récits de cette région de l’Afrique ont un fond de vérité et que cette bête existe bel et bien. Pour tenter de le prouver, il organise régulièrement des expéditions dans les zones où elle aurait été aperçue.

La critique : Plus qu’une recherche au sens narratif (la fiction reste dans les têtes), le film se pose comme un portrait de l’explorateur et des habitants des lieux. Mais, à l’inverse d’un Werner Herzog, qui s’implique corps et biens (et au moins en paroles) dans les expéditions qu’il transforme en désastre ou en épopée, qu’elles soient documentaires ou fictionnelles, l’oeuvre de Marie Voignier se construit à partir d’un apparent recul, presque un effacement, pour nous plonger non dans un héroïsme un peu fou mais dans un impassible ‘‘songe du réel’’, ici d’une sagesse non dénuée d’étrangeté. Surtout ce songe et ce retrait, loin d’alimenter les confusions, mettent en valeur les écarts entre deux formes de croyance : celle de l’homme occidental, du côté du savoir matérialiste, qui rêve et espère mais cherche des preuves tangibles, et celle des Africains, du côté de la vie sur Terre et de la familiarité – et pas vraiment de l’imaginaire tant le Mokelé Mbembé, visible ou invisible, semble présent et proche pour eux.
Florent Guézengar in Cahiers du Cinéma, novembre 2012


Tarifs : 6 €
Etudiants et moins de 21 ans : 3 €

Bus : Place d’Armes
Gare SNCF : Sortie Fontvieille

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