Projection de « Médée » de Pier Paolo Pasolini Projection précédée d'un échange avec Bartolomeo Pietromarchi
MÉDÉE © 1970 SND (GROUPE M6). TOUS DROITS RÉSERVÉS.
La projection sera précédée par une rencontre publique avec Bartolomeo Pietromarchi
Médée la magicienne, fille du roi de Colchide, voit arriver sur sa terre le prince Jason venu enlever la Toison d’Or, l’idole de son peuple. Tombée folle amoureuse du jeune Grec, elle trahit sa famille et son pays en dérobant pour lui la Toison d’Or et s’exile à ses côtés. Des années plus tard, alors qu’elle lui a donné deux enfants, l’homme pour qui elle a tout abandonné se détourne d’elle pour une femme plus jeune…
Medea
1969 | Italie / France / RFA | 110 mn | Couleurs | 1.85:1 | Visa : 36 687 | VOSTF
Réalisation : Pier Paolo PASOLINI
Scénario : Pier Paolo PASOLINI, d’après « Médée » d’EURIPIDE
Avec : Maria CALLAS, Laurent TERZIEFF, Massimo GIROTTI, Giuseppe GENTILE, Margareth CLÉMENTI
Montage : Nino BARAGLI
Directeur de la photographie : Ennio GUARNIERI
Décors : Dante FERRETTI
Producteur : Franco ROSSELLINI
Adaptation de la célèbre tragédie d’Euripide, Médée est une œuvre sublime qui déborde de toute la démesure sanglante du mythe grec. Pier Paolo Pasolini clôt ici avec brio sa trilogie entamée avec L’Évangile selon saint Matthieu et Œdipe roi. C’est au cours de la décennie 1960 que le cinéaste redécouvre avec passion l’Antiquité et ses grands mythes, et qu’il effectue en parallèle des voyages à travers l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie – certaines scènes en extérieur de Médée furent notamment tournées en Syrie et en Turquie. Pasolini voit dans ces nouveaux paysages un moyen de se rapprocher du sacré, loin de l’Italie et de son capitalisme politique qu’il exècre. Incarnée par la cantatrice Maria Callas dans son unique rôle au cinéma, extraordinaire dans son interprétation pleine de grâce et de passion, elle insuffle une humanité qui n’avait jusque-là jamais été admise à cette figure classique de femme coupable. Œuvre totale et fulgurante, Médée est un subtil mélange de mythologie classique et de critique sociale contemporaine.
Bartolomeo Pietromarchi est un critique d’art contemporain, commissaire d’exposition et directeur artistique. Il a été à la tête de plusieurs musées et fondations dont le MAXXI, le MAXXI L’Aquila, ou le MACRO, et a été commissaire du pavillon italien de la Biennale de Venise. Il a également été le commissaire d’expositions monographiques d’artistes italiens et internationaux comme Shirin Neshat, Mario Merz, Enzo Cucchi ou Giulio Paolini, et d’expositions collectives telles que « Pier Paolo Pasolini. Tutto è santo » (Palazzo delle Esposizioni, Rome). Il est aussi du pavillon italien de la Biennale de Venise. Il a également été le commissaire d’expositions monographiques d’artistes italiens et internationaux comme Shirin Neshat, Mario Merz, Enzo Cucchi ou Giulio Paolini, et d’expositions collectives telles que « Pier Paolo Pasolini. Tutto è santo » (Palazzo delle Esposizioni, Rome). Il est aussi professeur à l’IULM (Milan), professeur invité à la Guangzhou Academy of Fine Arts (Chine)et auteur de plusieurs essais, et notamment dans le catalogue de l’exposition « Pasolini en clair-obscur ».
