Kees Van Dongen. L’atelier

15.06.2012 - 25.11.2012 / Villa Sauber

Atelier de Kees Van Dongen, Villa Said, Paris
Collection Privée Monaco –  DR

L’accrochage des œuvres de Van Dongen proposé aujourd’hui au rez-de-chaussée de la Villa Sauber part d’une volonté du NMNM de mieux faire connaître ses collections, au-delà de sa politique d’expositions.

Le NMNM a hérité des fonds, régulièrement valorisés au sein de la programmation, de l’ancien Musée des Beaux-Arts de Monaco (1935-1958), du dépôt permanent des costumes de scène et des maquettes de décor de la Société des Bains de Mer et de la collection Galéa. Le musée poursuit également une politique d’acquisition d’œuvres d’art historiques et contemporaines en fonction de ce patrimoine.


Les chefs-d’œuvre de Van Dongen, qui vécut à Monaco entre 1949 et sa disparition en 1968, ont été acquis par la Principauté entre 2004 et 2008 auprès de sa famille. Des œuvres dont l’artiste ne s’était jamais séparé et qui l’ont côtoyé au fil de ses vagabondages, d’atelier en atelier, preuve de l’attachement qu’il y portait.

Kees, l’atelier n’a pas l’ambition des grandes rétrospectives organisées ces dernières années, mais tente une vision plus intimiste, restitue aux œuvres le contexte de leur création dans les univers de l’artiste, de Montmartre à Montparnasse.

De la Chimère-Pie, œuvre de jeunesse magistrale exécutée dans la malterie familiale des faubourg de Rotterdam, à la période fauve dont il conserva l’exacerbation de la couleur et le parfum du scandale, au chroniqueur du Tout-Paris et d’une certaine Avant-garde, jusqu’aux œuvres plus tardives, Kees Van Dongen traverse les courants du haut de sa superbe ironie et de son humour non dénué de cynisme. Toiles retirées des Salons par la police, critiques acerbes, accueils agressifs (comme en témoigne le coup de couteau encore visible sur l’Enlèvement), Van Dongen ne laissera jamais indifférent !

Les photographies des ateliers permettent de jeter un regard sur l’évolution des œuvres que le peintre a été souvent tenté de reprendre, de retoucher, de transformer, selon l’évolution de son tempérament. Certaines dates données sur les cartels donnent ainsi des fourchettes chronologiques d’exécution. Pour exemple, le Tango ou le Tango de l’archange a été peint entre 1923 et 1935.

Ce fonds, qui resterait évidemment à compléter pour constituer un véritable parcours de référence, demeure néanmoins fondamental, permet de naviguer dans l’œuvre, et a été montré dans les dernières grandes expositions organisées à Monaco, Montréal, Barcelone, Rotterdam et Paris ces quatre dernières années.


Commissaire de l’exposition : Nathalie Rosticher Giordano


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