Oscar Murillo, meet me! Mr. Superman (2013-2015) Videoroom

20.02.2016 - 30.05.2016 / Villa Paloma

Oscar Murillo
meet me! Mr. Superman, 2013-2015
Video projection (loop), colour, sound ), 1:16 min
Courtesy the artist and David Zwirner, New York/London

Les peintures, vidéos et performances d’Oscar Murillo sont liées à la notion de communauté que lui ont conféré ses attaches multiculturelles avec Londres, où il vit et travaille aujourd’hui, et la Colombie où il est né en 1986.

La vidéo meet me! Mr. Superman présentée dans la video room dans la Villa Paloma montre une scène de rue à La Paila (Colombie), ville natale de Murillo, dans laquelle des gens bavardent, boivent et dansent sur une musique live. Enregistré par l’artiste le jour du Nouvel An, le film évolue entre le documentaire et des styles plus expérimentaux, utilisant à la fois le grand angle et des gros plans qui, par moments, transforment les corps des figurants en un arrangement abstrait et chaotique d’images, de couleurs et de mouvements. Murillo utilise le son comme une composante majeure et intégrée de son œuvre : la bande son d’origine se mélange avec une partition de commande, tricotant de bruyants bruits de rue avec des harmonies tempérées rappelant la musique des cloches.

Le titre du film fait référence à une scène dans laquelle un des protagonistes porte un tee-shirt à l’effigie de Superman. « En Occident, le super-héros est tellement l’idéal symbolique de la perfection humaine ! » explique Murillo. « Je ne suis pas un Occidental, donc je dis “Fais ma connaissance Mr Superman. Je vais à ta rencontre, je te montre mon environnement – c’est là d’où je viens. C’est ce que je fais“. » Le point de vue est celui de la perspective, et Murillo agit comme un médiateur entre les scènes à l’écran et le spectateur. Donc, tout en participant aux festivités comme les gens qu’il dépeint, c’est en entraînant le spectateur dans la scène avec lui que Murillo souligne la dualité qui marque son œuvre. « Cela devient un point de référence nostalgique parce que mon d’identité non-occidentale a commencé à s’éroder depuis que j’ai quitté cette culture. »


Murillo a obtenu un Bachelor of Fine Arts de l’Université de Westminster, Londres, en 2007 puis un Master of Fine Arts en 2012 du Royal College of Art, Londres.

Récemment, pour Performa 15 à New York, Murillo a présenté Lucky dip, une série de performances et d’installations qui se sont déroulées pendant une semaine à l’Alexander Hamilton U.S. Custom House, un site historique important situé au cœur de Manhattan. Une exposition personnelle est prévue au printemps 2016 au Yarat Contemporary Art Centre à Baku, Azerbaijan. Cette année, il participera également à la 20ème Biennale de Sydney : The future is already here—it’s just not evenly distributed.

Le travail et les projets de Murillo ont fait l’objet d’expositions personnelles dans de célèbres institutions à travers le monde, comme tout récemment en 2015 au Museo de Arte de la Universidad Nacional de Colombia, Bogotá; Centro Cultural Daoíz y Velarde, Madrid (dans le cadre d’ArcoColombia 2015); et à Artpace, San Antonio, Texas. En 2014, Oscar Murillo: An average work rate with a failed goal a été l’occasion de présenter des peintures, sculptures et vidéos inédites au centre d’art 40mcube à Rennes, France, dans le cadre des 4èmes Ateliers de Rennes – Biennale d’art contemporain. C’est aussi en 2014 qu’a été présenté un nouvel ensemble d’œuvres à la Mistake Room de Los Angeles à l’occasion de l’exposition inaugurale du lieu. En 2013, La South London Gallery a accueilli la première exposition personnelle majeure de Murillo au Royaume Uni. A l’été 2012, il a produit une série de peintures au cours d’une résidence de 5 semaines à la Rubell Familly Collection de Miami, laquelle a ensuite été présentée plus tard cette même année, marquant ainsi sa première exposition personnelle aux Etats Unis. D’autres lieux ont exposé son travail et ses projets, comme par exemple le Showroom MAMA, Rotterdam (2013) ou la Serpentine Gallery, Londres (2012)

En 2014 Oscar Murillo a participé à de nombreuses expositions collectives, parmi lesquelles The Forever Now: Contemporary Painting in an Atemporal World, The Museum of Modern Art, New York; 1st International Biennial of Contemporary Art of Cartagena de Indias, Carthagène, Colombie; RE: Painted | ‘Painting’ from the collection, Stedelijk Museum voor Actuele Kunst (S.M.A.K.), Ghent; Fútbol: The Beautiful Game, Los Angeles County Museum of Art; et Don’t You Know Who I Am? Art after Identity Politics, Museum van Hedendaagse Kunst Antwerpen, Anvers.

Dans le cadre de Frequencies, un projet à long terme que Murillo a imaginé en collaboration avec des membres de sa famille et la politologue Clara Dublanc, des toiles sont fixées temporairement à des bureaux de classes dans des écoles sélectionnées à travers le monde, visant à encourager les élèves âgés de dix à seize à laisser libre cours à leur imagination via le dessin, l’écriture ou le gribouillage. Frequencies a été présenté pour la première fois sous la forme d’une grande installation de toiles dans le cadre de la 56ème Biennale de Venise: All the World’s Futures en 2015. En parallèle, David Zwriner Books publiera un ouvrage complet incluant des reproductions des toiles et des photographies des écoles et des élèves, devenant ainsi un répertoire du projet à ce jour.


Cette vidéoprojection a été proposée par Suad Garayeva-Maleki et Cristiano Raimondi

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